dimanche 21 septembre 2008

Cent fois sur le métier...

*
Bonjour chers visiteurs,

Non, non, je ne vous oubliais pas! C'est simplement que le temps me manquait ainsi que le sujet pour écrire sur mon blogue. Mais voilà, hier soir j'ai constaté qu'une de mes lectrices m'avait laissé un commentaire fort agréable et très encourageant et comme je m'y attendais, cela m'a inspiré un nouveau message à vous écrire ce matin. Merci Joanie de m'avoir relancée sur une autre piste... Je vous répondrai, par le fait même, directement Joanie puisque votre commentaire vous concerne personnellement en plus de toucher également beaucoup d'aspirants auteurs.
*
En effet, tout comme vous, quelques personnes m'ont dit avoir écrit des textes pour les détruire par la suite. Eh, oui, vous n'êtes pas la seule! Je ne prétends pas connaître les raisons qui vous ont poussée à prendre cette décision. Mais pour certains, je sais que c'est parfois par déception du résultat de leurs efforts, par gêne que quelqu'un les lise et les juge ou même, tout simplement, sans qu'il ne le réalise pleinement, par manque de confiance en soi.
*
Je comprends les sentiments qui peuvent pousser un aspirant auteur à agir ainsi mais il va sans dire que ce geste n'apporte rien de concret. De plus, si quelque chose vous pousse à écrire, c'est que le goût de l'écriture est en vous et ne demande qu'à surgir. Il faut être indulgent face à ce talent qui ne demande qu'à s'épanouir et ne pas l'étouffer impitoyablement.
*
Je compare souvent l'écriture à la peinture. Comme je peins depuis plusieurs années, de façon tout à fait autodidacte, il m'a fallu beaucoup de persévérance et j'ai dû retoucher sans cesse mes premières toiles. Et même alors j'en étais plus ou moins satisfaite. Mais même si elles m'apparaissaient naïves et très imparfaites, je ne les ai pas jetées. Car à les regarder, alors que mon regard même évoluait, j'apprenais de mes erreurs et je savais lesquelles je ne referais plus. C'est pourquoi je vous dis: Prenez vos essais d'écriture comme autant de pratiques qui vous formeront. On peut apprendre tant de chose de façon tout à fait autodidacte. Lisez, observez et tentez de créer. Ce n'est qu'ainsi que vous évoluerez. Le secret est dans la pratique. Il faut retravailler à plusieurs reprises le texte déjà écrit. Le premier jet ne sert qu'à raconter l'histoire, à mettre les idées en place. Ensuite, il faut, et ce plusieurs fois, remanier les constructions de phrases, cherchez de meilleurs adjectifs, abréger les phrases qui n'en finissent pas, etc... Et surtout, il faut être objectif face à soi-même et indulgent face à nos erreurs.
*
Également, je voulais vous dire merci, chère Joanie, de me faire part de l'intérêt de vos amis envers "Glaces Obscures". Si le coeur leur en dit, je les invite à venir me visiter sur mon blogue et à me faire part de leur opinion. Il me fera plaisir de discuter avec eux.
*
Voilà. J'espère, chers lecteurs et visiteurs, aspirants auteurs, que le sujet de ce message vous aura donné l'élan nécessaire pour vous lancer et surtout pour ne pas céder au découragement qui nous guette parfois. Le métier d'auteur en est un solitaire lorsque l'on se retrouve assis devant son ordi. à tenter d'imaginer une histoire qui emportera (en tout cas, c'est le souhait de tout écrivain) d'innombrables lecteurs à notre suite dans notre imaginaire. Mais lorsque nos lecteurs prennent la peine de nous écrire et de nous dire : "Ne lâchez-pas! On aime vraiment ce que vous avez écrit!" C'est la plus belle des récompenses que l'on puisse imaginer.
*
Je vous donne donc rendez-vous d'ici peu pour un prochain message. Portez-vous bien.
*
Dominique P.

mercredi 3 septembre 2008

L'attente

*
Bonjour à tous,
*
Je faisais le compte ce matin et, oui! il y a déjà six mois que Glaces Obscures est sur les tablettes des librairies. C'est fort étrange en vérité de se dire qu'un roman sur lequel est apposé notre propre nom est à la disposition du public. Il s'écoulera beaucoup de temps, sans doute, avant que je ne m'habitue à cette idée. Mais c'est bien ainsi car à chaque fois que j'y repense, le plaisir est toujours renouvellé.
*
Vous savez, alors que je m'apprêtais à écrire ce nouveau message, je me disais que ce que j'ai trouvé le plus difficile dans toute cette histoire, c'est l'attente. Depuis que je me suis mise en tête d'écrire un livre et de tenter ma chance dans ce domaine, il y a déjà de cela 8 années, il me semble que ma vie tourne sans cesse autour de ce désir d'écrire et que, par la force des choses, je suis toujours en attente de quelque chose. Pourtant, je suis particulière attachée à cette philosophie qui veut que le chemin est tout aussi important que la destination.
*
Par exemple: Lorsque j'ai débuté l'écriture de Glaces Obscures, je ne m'imaginais pas du tout que le trajet pourrait être aussi long pour me rendre jusqu'à l'édition de mon roman (si évidemment j'avais la chance de tomber sur un éditeur intéressé par mon manuscrit) et je tendais déjà vers ce but ultime. Mais lorsqu'on travaille, que l'on a une famille, que le quotidien est plus que rempli des petites choses et obligations de la vie, il ne reste que peu de temps pour se consacrer à l'écriture. Je me suis donc interdite de penser à ce que je considérais comme la ligne d'arrivée et me suis contentée d'écrire et d'espérer que cela ne me prendrait pas trop de temps avant d'apposer le mot "fin" à mon roman. Puis, lorsque ce jour béni est enfin arrivé, la frousse s'est montrée le bout du nez. Car c'est une chose que de vouloir quelque chose mais parfois, s'en est une autre d'aller jusqu'au bout pour y arriver. Moi qui écrivait dans la solitude de mon chez-moi, je devais maintenant sortir de l'ombre et soumettre ce manuscrit sur lequel j'avais tant travaillé aux verdicts des éditeurs. Et c'est là que l'attente est revenue me hanter. Car à chaque envoi à un éditeur, il y a la réponse qui tarde à arriver. Et lorsque c'est un refus, ce qui est très fréquent car, apparemment, il est rare de trouver preneur du premier coup, l'on doit reprendre courage et l'envoyer de nouveau à une autre maison d'édition dans l'espoir qu'il saura enfin intéresser quelqu'un. Et l'attente recommence...
*
Il est vrai qu'après la signature du contrat, alors que j'étais en pleine action à retravailler mon roman et que je voyais enfin "la ligne d'arrivée", soit la sortie de Glaces Obscures, cette impression s'est quelque peu estompée. J'ai pensé alors naïvement que ce serait bientôt terminé et que je pourrais oublier jusqu'au mot "attente" lorsque mon roman serait enfin mis en vente. Et bien non! Je peux vous dire qu'il n'en n'est rien. Car il y a quelques mois, lorsque j'ai entamé l'écriture de la suite de Glaces Obscures (alors que je ne sais aucunement s'il verra le jour puisque cela dépend grandement du succès qu'aura le premier tome), je tends de nouveau vers cet aboutissement qu'est l'édition d'un deuxième livre. Et les idées abondent déjà pour une autre histoire que j'ai en tête depuis un moment et une autre encore s'est pointée le bout du nez il y a quelques jours... Désespoir! Je crois que je suis vraiment obsédée par l'écriture!
*
Bon! Il faut que je vous laisse... Je dois vraiment aller écrire...
*
À +
*
Dominique