vendredi 22 août 2008

L'humilité

Bonjour à tous,
.
Aujourd'hui, j'aimerais vous parler d'une qualité oh! combien exigeante mais qui peut être également très satisfaisante. Elle forme le caractère sans bons sens! C'est l'humilité!
.
Ah! Ce mot! Il n'a l'air de rien mais lorsqu'on l'emploi, une crainte obscure nous envahi. C'est que, voyez-vous, il implique tellement de choses, de renoncement, d'abandon de soi parfois. Il nous fait craindre le pire mais quand on se plie à ses exigences, surprise! C'est souvent pour le mieux.
.
En tant que nouvelle auteure, j'ai eu beaucoup à apprendre lors de l'édition de "Glaces Obscures" (et il m'en reste encore beaucoup à assimiler, soyez-en sûr!) mais certaines choses ont été plus difficiles que d'autres à intégrer. Et l'une d'elle est précisément l'humilité. Qu'est-ce que l'humilité vient faire là-dedans me direz-vous? Et bien, elle tient une très grande importance dans la vie de ceux et celles qui désirent, avant-tout, livrer à leurs lecteurs un produit de qualité.
Voyez-vous, on investi tellement de nous-même, de temps et d'énergie, dans l'écriture d'un roman ou de tout autre genre de bouquin, à retravailler nos structures de phrases, à modifier ceci et cela, à corriger ceci et encore cela, que lorsque vient le temps d'accueillir l'opinion de l'éditeur concernant notre travail, d'écouter ses commentaires et ses suggestions, cela ne se fait pas sans heurts, parfois. Jusqu'à ce qu'on comprenne que si notre but en tant qu'auteur est de raconter une histoire qui emballera les lecteurs, l'un des buts de l'éditeur est de la rendre accessible, justement, au plus grand nombres de lecteurs possible.
.
Je m'explique: Portée par l'enthousiasme (et l'inspiration évidemment), je me plaisais parfois à jouer de tournures de phrases qui m'apparaissaient vraiment excellentes. Et elles l'étaient, je vous l'assure! Mais mon éditrice me demandait de simplifier et je vous le dis: Je ruais carrément dans les brancarts! Mais, j'ai fini par réaliser en écoutant ses explications que cela rendaient quelquefois la compréhension de l'histoire plus ardue pour les lecteurs. J'ai compris que lorsqu'on s'arrête à repenser à une phrase et à sa signification réelle, il est fort probable qu'on "sorte de l'histoire". Ce que je ne voulais à aucun prix étant donné que mon but premier était de divertir mes lecteurs au point de leur faire perdre la notion du temps.
.
J'ai donc prêté une oreille plus complaisante aux suggestions de mon éditrice et je vous l'avoue: Je n'ai pu que m'en féliciter. Le produit final n'a rien perdu de son caractère, il s'est simplement affiné, à ma grande satisfaction.
.
Voilà donc pourquoi je vous parlais d'humilité. Personne ne détient la science infuse et, malgré tout le talent que l'on pourrait posséder, l'on doit prendre conscience qu'écouter une opinion extérieure ne nous enlève rien et peut, tout au contraire, nous rapporter beaucoup.
.
Bonne fin de semaine et à la prochaine!
.
Dominique
.

lundi 11 août 2008

Patience, persévérance et perfectionnisme

.
Bonjour à tous,
.
Je ne peux m'empêcher de partager avec vous mes états d'âmes concercant la saison estivale 2008: Ouach! Quel été mouillé mes amis! Moi qui pourtant aime la pluie, cette fois c'est trop! J'ai l'impression de me liquéfier à force de la regarder tomber. Heureux les jardiniers: Pas besoin d'arroser! Quoique pour les cultivateurs, certaines cultures s'accomodent mal d'autant d'eau. Et quant aux vacanciers, vous avez toute ma sympathie: Quand les vacances sont à l'eau... O.K., O.k... Finalement, c'est peut-être mieux que cela tombe en pluie plutôt qu'en neige... :-)
.
Aujourd'hui mon thème portera sur les trois "P": Patience, persévérance, perfectionnisme.
.
Évidemment, on ne se connait pas toujours très bien soi-même et si l'on nous pose comme question: "Quelles sont tes principales qualités?", beaucoup auront un véritable "blanc". La plupart d'entre nous sont ainsi: On connait mieux ses défauts que ses qualités. Mais au fond, c'est peut-être simplement qu'on a manqué de "sens de l'observation" et que lorsqu'elles ont été sollicitées, nos qualités sont passées inaperçues. Lorsque j'écris, je ne m'arrête pas à analyser quelles sont les qualités mises en pratique. Mais, lorsque j'y réfléchis par la suite, c'est d'une évidence...
.
Par exemple: Avez-vous imaginé un instant le degré de patience et de persévérance que cela demande à un auteur qui s'embarque dans une histoire longue de 400 pages ou plus? Surtout lorsque l'on doit en plus se taper de la recherche? Par exemple, les romans sur fond historique! Les auteurs d'ouvrages de ce genre ont toute mon admiration!
.
Bien sûr, on connait le moment où l'on commence à écrire... on sait le nombre d'heures maximales quotidiennes ou hebdomadaires que l'on peut consacrer à l'écriture... et on se fixe souvent une "date limite" pour apposer le mot "fin" à notre manuscrit... Mais tout de même! C'est un travail de longue haleine, où l'on est seul face à nous-même. Où parfois les idées ne viennent pas! Où parfois, elles abondent mais "ZUT"! On est coincé à l'extérieur alors qu'on voudrait s'asseoir devant le moniteur! Bien sûr les lignes, les paragraphes, les pages puis les chapitres finissent par s'accumuler mais souvent pas assez rapidement à notre gré...
.
Quant au perfectionnisme, il est tout à fait indispensable. Pour que notre histoire soit la plus cohérente et la plus crédible possible, on se doit de pourchasser impitoyablement les erreurs potentielles et par le fait même, cela exige une relecture constante et attentive. Je vous laisse imaginer à quel point cela peut devenir fastidieux, à la longue...
.
Finalement, ce que je cherche à vous dire c'est qu'écrire une histoire c'est bien plus que "raconter quelque chose". Il faut faire preuve du soucis du détail, être impitoyable et sans indulgence face à nos "erreurs humaines", remettre sans cesse le tissage sur le métier. Et quand on croit avoir tout donné de soi, il faut remettre tout ça sur le tapis encore une fois. Je me souviens d'avoir dis à mon éditrice vers la fin des révisions: J'ai l'impression d'être une éponge qu'on a pressée au maximum. Elle s'est mise à rire mais elle a ignoré mes doutes et a su trouver les mots pour me stimuler et pour m'encourager afin que je persévère et que je donne le maximum de moi-même. Merci Annie!
.
Au fond, c'est comme n'importe quel travail lorsqu'on aime son métier. Il faut avoir une solide conscience professionnelle afin de donner le meilleur produit possible. Bien sûr, il ne plaira pas à tous car on a tous des goûts différents mais on sait du moins qu'on a donné le maximum. Et l'écriture, c'est également, avant-tout, un travail de création qui nous offre beaucoup de liberté et de plaisir.
.
Voilà... C'était un autre petit bout de mon quotidien...
.
Je vous dis donc à bientôt pour un prochain message.
.
Dominique
.